"Quand vous êtes enceinte, attention à tous les compléments alimentaires". On vous explique pourquoi ?
Cette mise en garde, c’est l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) qui nous la répète avec une régularité de métronome. Régulièrement, sont signalés des effets indésirables liés à la consommation de suppléments alimentaires iodés ou contenant de la vitamine D.
De même, aucune étude n’a scientifiquement démontré l’intérêt des compléments alimentaires adapté à la grossesse. Cela est publié par la revue médicale Prescrire.
Bien au contraire des études démontre que des doses trop élevées de vitamines, d'iode ou d'autres molécules peuvent être problématiques car nombre de ces substances passent la barrière placentaire. Ainsi, une surconsommation maternelle de vitamine A expose le bébé à des malformations. Or, près de 6 % des futures mamans en prennent au 3e trimestre de la grossesse, selon le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism.
Le nombre élevé de femmes enceintes qui se supplémentent en vitamine E est également préoccupant : il est de l'ordre de 30 % au cours du 2e trimestre. Or, si une carence en vitamine E est dangereuse pour le fœtus, des taux trop élevés le sont tout autant. Le recours à ces compléments doit donc être encadré par le corps médical.
Quant aux compléments alimentaires à base de plantes, environ 11 % des futures mamans en consomment, alors que certains actifs peuvent être toxiques. C’est le cas de la levure de riz rouge, de la psynéphrine, présente dans l’écorce de l’orange amère, et de la caféine. L’Anses déconseille particulièrement l’ingestion de ces compléments aux femmes enceintes, et met en garde contre l’effet cocktail de tous ces produits.
En réalité, l’alimentation chez la femme enceinte doit se faire de manière naturelle. Certains aliments pourront alors subvenir aux besoins nutritionnels et physiologiques de la femme enceinte, comme c’est le cas des œufs, des poissons gras, des légumineuses, de l’épinard, des céréales ou des abats. Ces aliments possèdent de belles valeurs en fer, ce qui permettra de compléter les apports au cours de la gestation.
Pour éviter la survenue de ces effets indésirables, voire graves, il est donc recommandé de ne prendre que ce qui est vraiment utile et prescrit par le praticien ou la praticienne qui suit votre grossesse. Ni plus, ni moins !
Rédaction: Le quotidien de la femme enceinte
Source image: sante-sur-le-net.com